PORTRAIT | Camarade de classe au Master Journalisme à l’Université de Lorraine à Metz, je me retrouve avec grand plaisir en stage à Bornybuzz avec Elsa Maraud. Lorsque notre rédacteur en chef, Aurélien Zann, nous propose de faire un portrait croisé, je me mets tout de suite à l’oeuvre. Elsa Maraud, stagiaire journaliste, est une sympathique “boule de feu” à découvrir ci-dessous.
Elsa Maraud, stagiaire journaliste à Bornybuzz
- “Brésilienne ?
- Non ! On m’a déjà sorti algérienne, marocaine, ou encore indienne… Mais non rien de tout ça : ma mère est éthiopienne, ce qui me fait un beau métissage.”
Cet échange est le premier d’une longue série avec Elsa. Tantôt, je partage avec elle ma playlist musicale, tantôt nous échangeons sur des travaux à rendre, notamment en anglais. D’autres fois, on parle d’actualité, de sujets sociaux… Une chose est sûre, Elsa, 21 ans, “adore discuter et s’intéresse réellement aux gens”, découvrir de nouvelles choses et les transmettre à son tour.
C’est dans cette vision qu’elle opte pour une carrière de journaliste après l’obtention de son bac S en 2020 à Saint-Dizier.
Diversité, son leitmotiv
Cette habituée des déménagements (Reims, Nouvelle-Calédonie, Mont-de-Marsan), dûs aux contraintes professionnelles de ses parents, a ensuite refait ses valises pour prendre la direction de Metz. Elle fait d’abord une Licence Information-Communication, puis un Master Journalisme et médias numériques à l’UFR SHS. C’est là que nos chemins se sont croisés. Je venais d’arriver en France et ne connaissais personne. Elsa a été l’une des premières personnes à me renseigner, discuter avec moi et m’intégrer. Je dois l’avouer, dans notre promo, ils sont tous très sympathiques. (Petite parenthèse hihi, mais on se concentre sur le “soleil” de la promo : notre petite Elsa).
Grandir en Nouvelle-Calédonie, dans cet océan de mixité culturelle a forgé le caractère de cette jeune femme. Cela lui a surtout donné envie de devenir journaliste. “Je voulais raconter cette diversité, cette cohabitation entre les Caldoches, les Français, les Kanaks, les Tahitiens…”
Modèles
À partir du moment où elle a su qu’elle voulait devenir journaliste, elle a cherché des livres, des films et séries sur les journalistes. “En regardant le film Veronica Guerin, qui retrace la vie d’une illustre journaliste irlandaise, j’ai mis pause et j’ai dit wow, je veux absolument faire comme elle…”. Aujourd’hui, elle désire plus ressembler à Laetitia Limmois du Monde, et faire du journalisme incarné.
Très méticuleuse et dotée d’une grande lucidité, elle se donne à fond dans toutes les tâches qui lui sont confiées. C’est aussi la personne qui débusque les petites fautes d’orthographe quand tu finis ton article… Elle s’investit dans son travail et ce n’est pas le Républicain Lorrain qui dira le contraire : 30 articles en six semaines de stage, soit en moyenne d’un article par jour, ce n’est pas donné…
Ses passions
Si elle n’était pas journaliste, elle aurait pu être poète. Amoureuse des lettres, elle a crée Démon des maux, un compte Instagram où elle écrit ses textes. Faites un petit tour sur sa page Instagram et vous comprendrez.
À ses heures perdues, elle s’immerge dans le monde fantastique de ses auteurs de livres préférés. Parmi eux, Alexandre Dumas (fils), l’auteur de La Dame aux camélias, et Raphaëlle Giordano (Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une).
Comprenez pourquoi elle mord la vie à pleine dent. Elle n’est pas trop fan de séries, mais Breaking Bad, c’est son show télévisé du moment. Elle préfère regarder des films, voyager ou encore bouger au rythme des sonorités afro…
Pourquoi Bornybuzz ?
C’est “The Place to be” pour elle. À son arrivée à Metz, entre deux cours, elle trouvait du temps à consacrer à l’Afev, une association qui lutte contre les inégalités scolaires et sociales. Elle a vécu à Metz Nord-Patrotte (un QPV de Metz) dans le cadre de ce programme et a aidé ses mentorées “à faire leurs devoirs, faire des sorties, sociabiliser…”
Après cette expérience dans le social, il lui paraissait logique de “continuer à travailler avec les assos parce que j’aimais bien”. Bornybuzz étant également une association qui travaille dans les quartiers et qui en plus fait de la vidéo, c’est parfait pour mon projet professionnel.