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(Poisson d’avril !) On a trouvé l’homme à l’origine des fenêtres de la BAM

Cela fait maintenant quelques années que les habitants de Borny ont pris l’habitude de voir le bâtiment blanc de la Boîte à Musiques au beau milieu de leur quartier. Pourtant, malgré le temps qui passe, une question demeure : qui est l’homme qui se cache derrière les fenêtres de la BAM ? Borny.info a enfin trouvé celui qui est à l’origine de ce phénomène architectural hors du commun.


 
Pépé Sanpaio vit reclus dans une tour du Languedoc depuis sa participation au projet de construction de la BAM. Les rideaux sont baissés quelle que soit l’heure de la journée. « Ce n’est pas moi qui ait sculpté les fenêtres de mon appartement. Je n’ai pas confiance. En gardant les volets fermés, j’ai l’impression de vivre sans fenêtre, je me sens plus en sécurité. »
Dans son petit F2, Pépé enchaîne les gauloises. Impossible de le voir sans un halo de fumée l’entourant à tout moment. Il accepte finalement de s’asseoir et de quitter son marteau, le temps de répondre à nos questions.
Comment vous êtes-vous retrouvé impliqué dans le projet de la BAM ?
Un concours de circonstances (il écrase sa cigarette et en rallume une autre). J’ai l’habitude de sortir avec mon marteau pour sculpter à toute heure de la journée. Ce jour-là, je travaillais sur un banc de Mettis. L’architecte m’a repéré. Un coup de foudre artistique.
Vous avez eu carte blanche pour les fenêtres ?
Oui, absolument. C’est une boîte à musiques (un long silence, un soupir). Il fallait que les fenêtres reflètent cela…
C’est-à-dire ?
La musique, ça monte et ça descend. Ça s’arrête et ça reprend. C’est fait de silences, de longues inspirations.
Comment s’est déroulée la réalisation de ces fameuses fenêtres ?
Cela a pris du temps, des mois vraiment. Regardez mes mains, elles ne s’en sont toujours remises (il tend ses mains vers nous : de longues cicatrices traversent ses paumes.) C’était du dur labeur. Les murs du bâtiment étaient épais. Pour arriver à les casser, il fallait y aller de toutes mes forces. J’en ai encore des courbatures dans mon sommeil (il s’esclaffe). Une fois les espaces créés, il a fallu poncer encore et encore pour que tout soit doux. Aussi soyeux qu’un bon morceau de musique finalement.
Quels projets vous attendent dans le futur ?
Depuis la BAM, ça n’a pas été évident de trouver des chantiers. J’ai vu que l’Agora était en cours de construction. Je pense aller y faire un tour. Ils devraient me laisser une chance, non ?

Il s’agissait bien entendu d’un poisson d’avril !

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