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Journal d’une étudiante en déconfinement #8

Après deux semaines difficiles, Arya a pris le temps de réfléchir à son futur et aux décisions qu’elle a prises jusqu’à maintenant, tout en se préparant pour ses rattrapages.

Salut journal, ça va mieux aujourd’hui.

J’imagine que le trop plein de problèmes et de responsabilités m’a créé beaucoup de stress et d’anxiété. Passer mon week-end à dormir et à manger de la pizza m’a donné une dose de réconfort non négligeable.

Cette semaine, je me suis recentrée sur le futur, en révisant et en réfléchissant à la période après ma licence. Je me suis toujours dit qu’enseignante, puis traductrice seraient de bons métiers, mais je vais probablement changer de direction à nouveau. Bien sûr, je veux finir ma licence d’anglais. Mais je souhaite en faire une seconde en droit et peut-être continuer en master pour devenir avocate. Disons que ces derniers temps, je me suis beaucoup plus intéressée à l’univers politique et juridique qu’à celui de la traduction. Le confinement et mon historique familial m’ont probablement (sûrement même) influencé sur ce fait. Je pense avoir trouvé ma voie désormais. Je vais toutefois finir ma licence et tâcher de voir ce qu’il en est pour la licence de droit à la fin de celle-ci. Je fais déjà des recherches.

Comme je l’avais conseillé à ma mère, elle ira voir quelqu’un de professionnel pour l’aider à aller mieux. Elle a dit qu’elle se battrait. C’est une bonne chose à entendre. C’est bien qu’elle m’ait écouté. Je verrai bien comment les choses se dérouleront ensuite. Je vois mon père dimanche soir pour lui en parler et réfléchir à une possible adaptation pour le petit frère. Il me manque par ailleurs.

Je me prépare peu à peu aux rattrapages, qui commencent le 17. J’y arriverai ! Et je ne vais pas m’arrêter en si bon chemin. J’ai toutefois un peu craqué hier après cinq heures de révisions : je me suis filmée sur Snapchat en train de faire un playback de Ghostbusters. J’ai rendu le sourire à pas mal de mes amis grâce à ça, bizarrement.

Flo, mon coloc, et moi nous retrouvons désormais sur le canapé du salon pour regarder des vidéos d’Aventures, un jeu de rôle sur papier. On regarde aussi d’autres choses, comme des animes ou encore des let’s play (des vidéos d’un joueur qui essaye de terminer entièrement le jeu et qui inclue ses commentaires souvent humoristiques, ndlr). On rit beaucoup. Cela m’avait manqué de pouvoir passer un bon moment avec celui que je considère comme mon meilleur pote. C’est tellement cool d’avoir un colocataire en ces temps où l’équilibre du monde tient difficilement sur un fil. Le fait d’avoir un ami sur lequel on peut se reposer, avec qui on peut parler et passer de bons moments est extrêmement bénéfique pour mon esprit très anxieux.

Le marché de Borny a définitivement repris et offre son service maximum. Comme si le coronavirus n’avait jamais eu lieu. Cela m’inquiète toujours autant. Flo aussi. C’est pour cela que nous avons commandé presque 200 euros de courses. Conserves, pâtes, riz. Si un deuxième confinement se fait à moyenne ou longue échéance, nous serons parés. On est certes un peu trop craintifs mais mieux vaut prévenir que guérir. Toutefois, pour le travail, j’ai du reprendre le Mettis. Cela faisait longtemps. Le masque y est obligatoire et tout le monde le met ! Pas un seul clampin voulant faire son malin. Les gens se rendent compte de la gravité de la situation. C’est une excellente chose. Puis, à la pharmacie de la place du marché, les 100 masques sont à 16 euros quasiment : faut sauter sur l’occasion, comme Flo sur ses pizzas favorites !

J’ai à nouveau changé la disposition de ma chambre. Ne me demande pas pourquoi, journal ! Tout doit être carré et peu routinier dans mon esprit : il faut obligatoirement que je change tout pour repartir du bon pied. Il faut encore que je range un peu pour avoir un petit nid bien à moi, que je ne changerai plus ! Enfin, j’espère.

Les manifestations Black Lives Matter ont pacifiquement lieu un peu partout dans le monde, surtout aux Etats-Unis. Seattle a même une zone autonome. Et le sujet des violences policières fait polémique dans mon esprit. J’avais vu une vidéo dans laquelle un américain prônait la mise en place d’un loi interdisant aux policiers un quelconque contact avec un suspect après lui avoir mis les menottes. Ce concept permettrait de stopper les violences. Cela m’interpelle car cela pourrait fonctionner. Mais entre la réflexion et la mise en place, il y a un énorme fossé.

Mais bref, les examens arrivent, je m’y prépare lentement et advienne que pourra ensuite.

À plus tard journal, et comme d’hab, restons tous prudents.

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